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JE/NOUS/IL/ON
D'un mouvement gauche droite ininterrompu, il frottait sa lèvre inférieure. La bouche sèche et douloureuse d'avoir trop parlé. Depuis quelques années, il passait son passé en revue. Il se dirigea vers le sac de médicaments. Ca ne servait à rien. Ca ne relevait pas de ça. Ca révélait une question et ses différents possibles. Pas de réponse. Peu de choses éclaircies. Voire aucune.
Vingt ans que ça dure. Ca tournicote dans ma tête. Mise à La Question, miser la réponse et l'espoir chez quelque psy.
Des bribes d'histoire avec ou sans "S." Des pans de peurs inconsidérées, des pans de vie en mémoire-flash.
Aujourd'hui, une seule question : est-ce qu'on rate sa vie ? Que l'on soit marié, bien rangé ou fou institutionnalisé ?
Cheminer, chercher, se perdre jusqu'au prochain panneau.
La musique s'est arrêtée et je connais la chanson.
Qui es-tu pour mépriser ?
Nous ?
Faire semblant de ne rien remarquer :
LA DIGNITE DU SILENCE.
Qui es-tu avec tes mots faussés, ton hypocrisie-crasse et la morve de ta glotte, venin que tu dégueules dans le dos de "Nous."
J'aurais eu un empire, tu m'aurais flatté à la limite de sucer.
Tu veux briller et profiter.
Vois-tu ? Je n'ai qu'un kaléidoscope. Pas de fortune, encore moins de renommée, rien qui puisse t'intéresser. Juste un pauvre kaléidoscope d'une journée en enfance. Ce long temps où l'on croit à l'éternité.
Longtemps après, le jeu sournois de l'esprit au bord de tout laisser tomber.
Laisser tomber... pas suicidé.
Code-marqué sans accord.
Leur façon de faire ?
C'est la nuit en plein jour.
Marc
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